Résumé de l’étude

 

Start-up au féminin: les bonnes pratiques dans 4 pays francophones

 

Cette étude a permis de dresser un premier panorama de l’entrepreneuriat féminin dans 4 grandes régions francophones, Abidjan, Namur, Québec-Montréal et Bordeaux mettant en évidence l’importance de ses enjeux économiques et sociétaux, l’analyse des grandes constantes et des particularités de chaque zone sur ce sujet.

Globalement, nous avons noté une sous-représentation des femmes entrepreneurEs dans chacune des villes étudiées, avec un décalage entre le nombre de femmes qui veulent entreprendre et celles qui entreprennent réellement.

Elles sont entre 15 et 35%, en fonction de la zone géographique, à créer leur entreprise.

Il y a une forte volonté publique et privée de favoriser l’entrepreneuriat féminin. Chaque ville, chaque zone se mobilisant activement en fonction de son contexte économique, politique et culturel.

Nous retrouvons, en général, chez les créatrices les mêmes sources de motivations telles que la volonté d’indépendance et la flexibilité du travail, ainsi que les mêmes freins comme les stéréotypes culturels ou bien les différentes peurs des femmes et la difficulté de concilier les vies personnelles et professionnelles.

Les entreprises créées, le sont essentiellement dans le domaine des services et trop faiblement dans le domaine du numérique qui reste un domaine encore très masculin.

Ces quatre villes font preuves de pratiques originales et spécifiques pour encourager les femmes à entreprendre qui mériteraient d’être échangées dans le cadre de partenariats entre les zones cibles afin qu’elles s’enrichissent de la diversité.

Des financements dédiés aux créatrices, le mentorat, la sensibilisation dès le plus jeune âge à l’entrepreneuriat et un accompagnement spécifique, en sont les exemples les plus marquants.

Cependant, il y a encore du travail à faire pour propulser, motiver, lancer et encourager ces femmes. Les gouvernements ont un rôle essentiel à jouer, les femmes déjà entrepreneurEs également ainsi que les hommes…

Car dans notre monde en pleine mutation, dominé par des valeurs plutôt patriarcales, de commande, de contrôle et de conquête, il est nécessaire que les hommes nous aident à encourager les valeurs plus féminines de partage, de communication et d’interdépendance qui émergent et qui semblent inhérentes à la nouvelle ère du numérique. Il semble indispensable de rééquilibrer les valeurs et de favoriser largement la mixité.